Trop d'embuscade dans les bois! [PV Emeldur, Kharazan, Kiuryu, Teryuh]

[Hrp: La quête commence dans la Cité de Karrah, dans l'après-midi]

Djahina ne cessait de repenser à la dernière fois qu'elle était partie en mission, cela remontait à quelques jours à peine. Elle avait fait la connaissance d'autres Chasseurs comme elle et la jeune femme était parvenue à s'entendre avec eux, bien qu'elle avait concervé une certaine colère pour le Chasseur Aodhan qu'elle avait rencontré une première fois à la taverne de la cité de Deïmos pour l'aider à le sortir de la situation dans laquelle il s'était mis. Mais ce qui était assez pénible pour elle, c'était qu'il ne s'était pas souvenu qu'elle était intervenue, sans doute était il très ivre et qu'il ne se souvenait plus de rien à cause de cela. Mais cela ne justifiait rien et Djahina lui avait bien tenu rancune, que cela soit avant et pendant la quête qu'elle avait fait avec lui. En tout cas, elle gardait malgré tout d'assez bons souvenirs sur la quête qu'elle avait fait dans le Territoire Volcanique, lieu où son pouvoir avait été un très bon avantage étant donné qu'elle contrôlait l'eau, ce qui lui avait été plutôt utile. De plus, elle avait trouvé que les autres Chasseurs s'étaient aussi bien débrouillés, même si leurs pouvoirs s'étaient avérés bien différents du sien, qui avait été la seule à utiliser l'eau alors que les autres éléments avaient été le feu, la terre et la glace, ayant eu un peu moins d'impacts et de puissances dans ce territoire où le feu était l'élément maître et dominateur.

A leur retour à la cité de Deïmos, Djahina était allée chercher sa récompense qui était les cent joyaux chez l'homme qui avait parlé des bandits. La jeune femme était restée quelques jours à peine dans la cité mais elle avait préféré s'en aller, bien que personne n'avait remarqué qu'elle était touchée par la malédiction et qu'elle aurait très bien pu s'en servir pour agir à bon nombre de situations mais la jeune femme s'était refusée à se laisser tenter par le démon qui vivait en elle. Djahina avait donc décidé de partir peu de temps après sa toute première mission et sa route la conduisait vers la Cité de Karrah, à quelques jours de cheval de Deïmos. Elle ne connaissait pas cette cité et elle espèrait qu'elle n'aurait pas à agir de nouveau en conséquence et, qui sait, peut être allait elle faire la rencontre d'autres Chasseurs ou rencontrer d'anciens Chasseurs qui avaient été ses compagnons pendant un temps. Enfin, c'était un peu ce qu'elle espèrait d'un côté car même si elle n'avait pas supporté la présence de certains Chasseurs, sa peur des hommes s'était en grande partie dissipée et elle parvenait à supporter leur présence beaucoup plus facilement qu'avant qu'elle ne commence à partir à l'aventure. Donc, pour une fois, elle ne craignait pas de se retrouver de nouveau devant un homme, bien que sa peur et méfiance ne se soient pas encore totalement dissipées et qu'elle avait encore pas mal d'efforts à faire.

L'aube se levait à peine lorsque Djahina arriva en vue de la Cité de Karrah, cité qu'elle trouvait vraiment des plus belles bien qu'elle se doutait que les gens ne seraient pas si différents des cités de Lyrr et de Deïmos. Elle continua les quelques mètres qui lui restaient à faire à pied, tenant son cheval Sand par la bride, qui était un peu fatigué de sa course longue et bien endurante. Les portes de la cité étaient bien ouvertes et quelques personnes rentraient et sortaient pour se rendre dans les différents endroits de la cité ou pour la quitter tout simplement. L'endroit semblait, malgré tout, un peu plus calme que dans les précédentes cités, c'était juste son point de vue car cela n'allait certainement pas durer très longtemps. En tout cas, Djahina était bien décidée à se reposer un peu avant de songer à faire quoi que ce soit d'autre, il lui faut donc trouver la taverne de la Cité de Karrah, qu'elle ne mit pas longtemps à repérer. Elle attacha sa monture à côté du bâtiment, s'occupa de lui faire un entretien rapide et en lui donnant de quoi manger et boire, après quoi, elle le laissa se reposer. La jeune femme rentra peu après dans la taverne où elle ne trouva personne, sinon à peine deux ou trois personnes qui la fixiaient avec une certaine méfiance, chose tout à fait normale et heureusement pour eux, Djahina était trop épuisée pour se soucier de quoi que ce soit autour d'elle.

Elle loua une chambre car elle comptait passer quelques jours à Karrah afin de découvrir un peu mieux la cité et voir en même temps si elle allait pouvoir faire d'autres missions. A peine fut elle dans la chambre que Djahina retira juste son manteau et déposa son arc et son carquois sur la table dans la chambre avant d'aller s'allonger sur son lit, ne gardant que sa longue robe blanche. Comme le sommeil ne venait pas tout de suite, la jeune femme prit le collier qu'elle gardait depuis longtemps accroché à son cou, le seul objet capable de freiner la malédiction et de retenir suffisament le démon qu'elle portait en elle. Elle ne cessait de le fixer, se posant encore la question de comment elle avait pu en arriver là, à porter une malédiction très dangereuse, à devoir cacher son caractère pour éviter d'avoir à utiliser la malédiction et tuer des gens car c'était justement ce qu'elle ne voulait en aucun cas faire. Jusque là, elle n'avait tué personne, même si de nombreuses occasions s'étaient présentées et que certaines personnes auraient mérité de mourir. La jeune femme s'était simplement contentée de blesser ces personnes mais pas plus que cela, ce n'était pas à elle d'ôter la vie des gens, elle laissait cela à d'autres personnes qui ne vaudraient pas mieux qu'elle. C'était de cette façon là qu'elle raisonnait, afin de ne plus avoir à culpabiliser au sujet de la malédiction de l'éclipse.

Ce fut le boucan que l'on entendait dans la rue, à côté de la taverne qui réveilla Djahina qui ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était endormie et, à voir l'emplacement du soleil dans le ciel, l'après-midi était déjà bien avancée. Curieuse de savoir pourquoi il y avait autant de bruits, la jeune femme récupéra son arme et son manteau qu'elle enfila en remontant la capuche sur sa tête et elle sortit en courant de la taverne avant de se diriger vers la source qui l'intriguait fortement. Au passage, elle détacha Sand, qui avait rapidement récupéré et qui espèrait repartir bientôt, et l'emmena avec elle, l'animal ne craignant plus d'être entouré d'inconnus à présent. En s'approchant un peu plus, la jeune femme constata que c'était un homme qui semblait se plaindre que plus personne ne puisse se rendre dans la forêt avoisinante en raison de nombreux bandits qui ne faisaient que piller les voyageurs et que cela devait cesser. Eh bien, à peine arrivait elle dans la Cité de Karrah, qu'une mission s'offrait déjà à elle, elle allait de nouveau s'amuser avec des bandits, ce qu'elle trouva être une très bonne nouvelle. Malgré le fait qu'il y ait énormément de monde en train d'écouter le récit de l'homme, dès que celui-ci déclara qu'il récompensera celles et ceux qui feront fuir, voir même, tuer quelques bandits, il ne resta pas beaucoup de monde, juste quatre autres personnes ainsi que la jeune femme.

Djahina comprit qu'elle n'allait pas être la seule à rester pour accomplir cette mission, qui lui rappelait énormément celle qu'elle avait fait il y a quelques jours de cela. Elle détailla chacun des quatre autres Chasseurs et la situation était la même qu'avant: deux filles et trois garçons dans le groupe, à la différence près que Djahina ne connaissait personne, à moins que...oui, la jeune femme n'eut pas de mal à reconnaître Kharazan, le barbare avec qui elle avait fait la mission dans le Territoire Volcanique. Quand aux autres personnes, la deuxième qui était là devait avoir son âge environ et avait comme arme une faux, de même pour un des garçons qui en avait une aussi. Pour le troisième Chasseur, comparé à elle et à trois de ses compagnons, celui-ci était vraiment un homme car il était bien plus âgé qu'eux et avait toute la force dans l'âge. Au moins, ils auront un "adulte" dans le groupe et c'était déjà une bonne chose. Après avoir regardé chaque membre de la petite bande, la jeune femme posa de nouveau son regard sur l'homme et elle déclara d'une voix forte, en retirant sa capuche de sa tête:

-Nous traquerons les bandits de la forêt et nous les chasserons pour que les gens puissent circuler sans craindre de se faire dépouiller de leur bien. Je n'en suis pas à ma première mission, je saurai comment m'y prendre.

J'avais depuis quelques temps élu domicile non loin de la Cité de Karrah, dans un bosquet. Je ne devais rien à personne et personne ne me devait rien. Mon abri de fortune me protégeait tout juste de la pluie et de la boue. Dut à ma proximité avec la cité, aucune bête sauvage ne s'était approché de mon emplacement à moi de cent pas. Préférant chasser, il me fallait cependant aller au marché de l'agglomération lorsque la chasse était infructueuse. Je pouvais y trouver de la viande séchée ou encore quelques fruits.

Ce matin là, je me levai avec le soleil et je partis, hache en main. Je courais à travers les plaines en cherchant au loin mon repas. Après nombre de minutes vers l'ouest, je trouvai un buisson de baies. Le repas fut cours, car j'aperçus un lièvre gambader au loin. Je pris alors mes jambes à mon cou, poursuivant le rongeur. L'animal était petit et rapide, j'allais devoir prévoir son déplacement, et l'attraper au détour. Lorsque je sentis la bête s'essouffler, je lançai ma hache devant elle, la forçant à bifurquer d'un côté ou de l'autre. Le moment était venu, je devait choisir. Droite, ou gauche. Alors que ma tête me disait d'aller à droite, mon instinct me dictait de sauter à gauche. Suivant mon cœur, je sautai à gauche et manquai de justesse l'animal qui courait à toute allure. Je le vis disparaitre dans son terrier plus loin.

Reprenant mon arme, j'enlevai le plus de poussière possible de mon corps. J'allais devoir aller au marché. Regardant vers l'est nord-est, je fixai le chemin le moins long et je me mis à courir. J'adorais courir, c'était un sentiment de liberté difficilement égalable voir même impossible à égaler. Chaque pas me rapprochait de ma destination, et bien assez tôt, le soleil allait atteindre son zénith. Le soleil, il n'y a rien de plus vivifiant. Sa lumière et sa chaleur nous enveloppe comme les bras confortables d'une mère.

J'arrivai au marché de la cité peu après le zénith alors que la place était encore bonder. Je me présentai au comptoir d'un marchant et je demander de la viande séchée.

- Ah désolé mon vieux y'en a plus. Faudra aller à la taverne s'tu veux d'la viande !

Suivant les indications du vieil homme, je me dirigeai dans la taverne du Joyeux Buveur. Au comptoir, je commandai un bon repas consistant, avec une cruche d'hydromel avant d'aller prendre place à une des tables encore libre. Ma hache rouillée comme seul compagnie, je mangeai sans me presser, buvant à grande gorgée le contenu bien chaud de mon verre. Lorsque j'eus terminer mon repas, je restai digérer tout en écoutant distraitement ce qui se disait. Je me mis rapidement à somnoler, mais ce n'est pas bien plus tard que quelque chose retint mon attention. Dehors, un homme rassemblais des gens pour une requête. Je me levai sans précipitation, avec l'aisance d'un roi et je sortie de la taverne, mon arme en main. Le rassemblement était chaotique, mais je pus comprendre ce que l'homme avait à dire. Il y avait trop d'embuscade de bandit dans les bois, et s'en était assez. L'homme proposa une récompense assez fournie au braves gens qui réussirait à faire fuir voir tuer les bandits.

Du troupeau qu'il y avait à peine quelques minutes au paravent, il ne restais que moi et quatre autres personnes. De par leur prestance, je sentais que c'était eux aussi des chasseurs. Ils étaient jeunes, il n'avait assurément pas vécu la guerre, du moins je crois. Il y avait là deux hommes et deux femmes. Ils m'étaient tous inconnus, mais je pouvais me laisser croire qu'ils étaient assez inexpérimentés dans leurs genre. Sans que personne n'ait le temps de rien dire, l'une des femmes s'avança en retirant son capuchon et déclara que nous allions traquer les bandits, citant que ce n'était pas sa première mission. De penser ainsi que chaque nouvelle mission n'est pas la première est imprudent. Il faut s'occuper de toutes les situation comme si c'était la première fois. On ne sait jamais quelles surprises nous attendent.

Je fis un pas en avant.

- Il n'est pas dans mon habitude de combattre aux côtés d'inconnus, mais si personne n'agit, le commerce en souffrira bien trop.

Je regardai les autres membres de mon groupe de fortune, un après l'autre.

- Plus vite nous y allons, plus vite ces bandits seront hors d'état de nuire.

Après avoir quitté la cité de Lyrr, pour avoir causé un peu de grabuge, trois fois rien juste détruit deux fenêtre et faillit tuer quelqu'un Kiuryu s'était rendu dans la cité de Kahra pour éviter de se faire prendre, et capturer à nouveau comme lorsqu'il avait quatorze ans. A ce souvenir, il se gratta machinalement la cicatrice qui lui avait été infligé au fer rouge, à l'oeil gauche. Il se présenta donc à la porte principale, en se disant qu'a première vue cette cité était une cité des plus banal, mais au vue du nombre de personnes qui faisait des allers et retour entre la porte principale, son sang ne fit qu'un tour et il ressortit immédiatement de l'enceinte à cause de son aversion pour le genre humain, bien qu'il en soit un lui même, il ne les supportait pas. Il tenta donc de chercher une autre entrée plus discrète et surtout un entrée qui éviterait le contact avec les autres. Kiu Chercha, mais en vain, il ne trouva rien à part grimper sur les rempart pour ensuite passer par le chemin de ronde, soit une chose totalement impossible pour lui surtout qu'il avait son cheval à garder avec lui, il se résigna donc à passer par l'entrée principalat comme tout être humain civilisé le ferait. Mais avant cela il mit sa cape et se cacha la tête avec sa capuche afin qu'on ne sache pas qu'il était esclave avant. Une fois à l'intérieur, il se sentit soudain mal à l'aise, peut-être était-ce à cause de tout les passants qui le fixaient en tentant de le dévisager et qui observaient la grande faux rouge sang qui était attachée dans son dos. Enfin après tout ça ne lui faisait pas de mal, il continua donc son chemin jusqu'à ce que son ventre pousse un petit gargouillement sonore, il mit donc pied à terre et chercha une auberge, enfin il la trouve. Lorsqu'il entra, il n'y avait personne, ce qui arrangeait un peu notre petit Kiuryu. Il s'avança donc devant le comptoir et demanda à manger, le tavernier mis un peu de temps a le servir, mais l'important fut que le faucheur fut satisfait et son ventre combler par la bonne nourriture qui lui tombait dans le gosier. Il demanda ensuite une chambre, que le tavernier s'empressa de lui donner, comme si il n'avait pas eut de clients depuis des lustres, Kiuryu commença à rester sur ses gardes. Une fois rentrer dans sa chambre le tavernier lui laissa les clefs sur une petite table et il partit. Kiuryu posa sa faux près de la fenêtre assez large pour le laisser passer si il devait partir à la hâte. Il s'allongea sur le lit et s'endormit.

Kiuryu fut réveillé assez tôt ce matin par un de ces cauchemars qui vous hante chaque nuit encore et encore, et qui ne cesse de vous tourmenter, il sortit de l'auberge en prenant soin de ne pas faire de bruit et de laisser la clef de la chambre à l'intérieur, une fois dehors il se rendit compte qu'il avait oublié sa faux et courut la chercher, puis il repartit comme il était venu en courant. Une fois dehors, il partit en quête d'un repas cheval à la bride. Il partit donc en direction du marché tout en regardant ce qui lui restait dans sa bourse qui se vidait peu à peu, se rendant compte qu'il ne lui restait pour ainsi dire rien, il décida qu'il serait tant de trouver du travail à accomplir lorsqu'il fut percuter par quelqu'un. Kiu tomba à la renverse, et observa la personne qui l'avait fait tomber, c'était un homme de grande taille, où bien était-ce parce que le faucheur était à terre, quoi qu'il en soit, Kiu se releva et remarqua que le paysans avait l'air impatient, et ayant vérifier que tout allait bien chez celui qui l'avait percuté, il repartit au pas de course vers une foule qui s'attroupait au loin. Il commença à marcher dans cette direction, puis fut attirer par un détail qui le dérangea au plus haut point, sa capuche était retombé sur sa nuque, alors il la remit en place et continua sa route vers la foule.

Un homme au centre, un seul se tenait au centre de la foule, il se plaignait que la forêt était trop dangereuse à cause des embuscade qui se faisaient de plus en plus fréquentes et qui mettraient surement le commerce en péril si ça continuait. Intéresse, Kiuryu se rapprocha bousculant un peu les personnes attroupés qui regardaient sa grande faux. L'homme au centre cherchait des volontaires, des braves, pour mettre fin à ces embuscades, Kiu allait rebrousser le chemin non intéressé par la requête lorsqu'il entendit l'homme promettre une récompense à ceux qui s'acquitteraient de cette tâche. Tout cela devenait intéressant, car non seulement le faucheur pourrait se faire un peu de monnaie et remplir sa bourse quasi vide, mais il pourrait aussi commencer à se faire connaître.

Lorsque la troupe se dispersa, du tas il ne restait que quatre personne, toujours encapuchonné, Kiu attendit un instant lorsqu'une autre personne encapuchonnée s'avança et annonça qu'elle acceptait la requête, elle déclara aussi que se n'était pas sa première mission. Un autre homme s'avança, Kiu le dévisagea et attendit qu'il parle, il dit qu'il n'était pas dans son habitude de combattre aux côtés d'inconnus, mais que si on ne faisait rien le commerce en souffrirait certainement, il avait l'air un peu pressé.

Je réfléchit un moment, puis m'avançais toujours encapuchonné et pas près de ne plus l'être pui déclarais:

- J'accepte votre requête, et me joindrais à vous bien qu'il ne soit pas d'en mon habitude de rester avec d'autres personne connus ou inconnus. Ma faux est à votre service.

Oups Kiu venait encore de faire une bêtise, il avait prononcé "ma faux est à votre service" comme si il était encore esclave, mais personne ne semblait l'avoir remarqué, il attendit donc que les autre personne réagissent.

Quand Teryuh était arrivée à Lyrr elle ne pu s'empêcher de penser que la cité était bien trop peuplée pour elle. Partout ce n'était que foule, hommes en tout genres les uns armés jusqu'au dents, les autres plongés dans la lecture de livres énormes ou croulant sous des tonnes de marchandises.
Vraiment cette immense cité n'était pas faite pour elle, la jeune femme aux cheveux de neige avait passé ses journées à se cacher dans de petites ruelles ou derrière des bâtiments quand des groupes s'approchaient trop d'elle. Quand elle ne se cachait pas effrayée, c'était la colère et la haine qui manquait de prendre le pas sur sa raison quand les citadins la regardaient de travers - ou la regardaient tout simplement - Lyrr était un endroit trop fort en émotion pour elle c'est pour cette unique raison qu'un matin, n'en pouvant plus de pas dormir, elle prit son courage à deux mains et s'adressa a un vieil homme aux yeux aussi blanc que ses cheveux qu'elle croisa dans une petite ruelle.
"Monsieur, connaitriez vous un endroit moins peuplé que celui ci ?"
L'homme sursauta et lui attrapa le bras.
"Pardonnez moi mais je suis aveugle... vous vous adressé certainement à la mauvaise personne. Je ne comprends pas pourquoi vous n'aimez pas cette ville, c'est dans les endroits peuplés que l'on trouve le plus de bonnes âmes. Enfin vous pourriez toujours aller à Karrah.."

Teryuh arriva donc à Karrah plusieurs jours plus tard. Elle passa les portes de la cité peu après midi, ravie de voir qu'elle était bien moins peuplée que la ville qu'elle venait de quitter. Elle s'isola comme à son habitude et piocha dans son sac un morceau de viande séchée pour faire taire son estomac. Elle n'appréciait guère ce genre de repas qui lui donnait grand soif mais sa bourse ces derniers temps lui permettait guère de s'acheter de quoi faire un vrai repas. Elle but de grande gorgées d'eau plus très fraiche à sa gourde en examinant la lame de sa faux.
Elle était vieille et un peu émoussée, mais était très bien entretenue et ne faisait pas son age. C'était le dernier souvenir de son père, le seul homme qu'elle ait connu qui l'avait aimé et lui avait tout apprit. Le fait d'être sans le sou lui évitait d'être tentée de se séparer de ce souvenir mais elle savait qu'elle finirai par s'en séparer pour accomplir sa vengeance envers le monstre qui avait tué son père. Après un soupir Teryuh se leva pour visiter un peu la ville.

Elle quitta les remparts pour s'avancer vers le cœur de la cité et arriva sur la place marchande où les commerçants semblaient tous être près de la faillite, ce qui était bien étrange puisque les clients étaient nombreux. La jeune femme continua sa route sans poser de questions. Une voix arriva jusqu'à elle, un homme se plaignait des bandits dans la foret. Elle s'approcha donc, poussée par sa curiosité et au mot "récompense" elle devint encore plus attentive, contrairement à la majorité des autres curieux autours de l'homme. Ce n'était pas plus mal il fallait l'avouer, tous ce monde l'effrayait assez mais elle ne se sentait toujours pas très à l'aise voyant ces quatre autres personnes rester.
A leur stature, ils étaient certainement des chasseurs, elle devrait donc faire avec.
Teryuh les examina rapidement : une jeune femme d'environ son age encapuchonnée, portant un arc semblait heureuse de pouvoir participer à cette mission.
Un homme musclé tenant une épée fermement et dont les muscles étaient impressionnant, un homme grand, avec une faux tout comme elle - a la différence près que la sienne était en bon état - lui ressemblait, il était diffèrent des autres, elle le devinait et sans le connaitre, elle était rassurée de voir que - d'une certaine manière - elle n'était pas seule.
Le dernier était un vieil homme, enfin un homme qui connaissait déjà bien mieux la vie qu'elle, il avait une tenue assez originale et portait négligemment sa hache tout en écoutant.

La jeune femme enleva sa capuchon et déclara d'une voix forte qu'ils se chargeraient de la chasse aux bandits, puis l'homme à la hache s'avança et se joint à elle pour dire qu'ils feraient cela le plus rapidement possible.
Teryuh eut un moment d'hésitation, se retrouver en compagnie d'autant de personnes ne lui plaisait pas mais elle commençait à avoir vraiment besoin d'or et de voir le jeune homme à la faux se joindre à eux fini par la décider.
Elle vérifia que sa capuche camouflait bien ses cheveux avant de s'avancer et de signifier son accord d'un hochement de tête.

» Trop d'embuscade dans les bois!
» Kiuryu l'éléctrifiant.. ou pas
» Teryuh Silmanën [F-I-N-I]
» Emeldur Nor'wahir[Terminée]
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